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Faux sites de vente : Comment les reconnaitre ?

Avr 23, 2024 | Actualités informatiques

Faux sites de vente ou « fake shop »… Ces boutiques en ligne frauduleuses, sans rien à vendre mais avec tout à perdre, pullulent sur internet. Voyons comment les reconnaître en un clin d’oeil ou en appliquant quelques règles simples.

 

Le commerce en ligne a bouleversé nos habitudes de consommation. Des biens qui ne sont pas disponibles localement le deviennent grâce à la magie du net (et des sociétés de transport dont l’activité a explosé par la même occasion). Bref, aujourd’hui, on peut tout trouver, tout, n’importe quoi… et malheureusement aussi, les arnaques. Dans la jungle des entourloupes numériques, le faux site de vente ou « fake shop » occupe les avant-postes.

 

Faux site de vente en ligne : Exemple d’arnaque

 

Prenons un exemple : vous cherchez une remorque moto, vous privilégiez un modèle ou deux. Tout naturellement, vous saisissez votre requête sur Google, les résultats tombent. Sans surprise, les prix affichés par les boutiques en ligne se rejoignent, autour des 2 000 €. Vous continuez votre recherche… et bingo ! Une boutique* propose la même remorque en promo à 1000 €, soit 50% de rabais ! Vous cliquez.

A première vue, tout semble « normal ». Le site est très basique, très peu de graphisme, le minimum essentiel avec la présentation des différentes remorques. Mais surprise, elles sont toutes en promo !, avec des rabais conséquents quels que soient les marques et modèles affichés. On peut certes penser qu’il s’agit d’un grossiste, d’un intermédiaire spécialisé dans la vente de surstock, de saisie, de fin d’activité, etc. Bref, vous cliquez sur le modèle convoité.

La fiche descriptive du produit semble normale elle aussi, fiche technique, photos, c’est bien la même remorque. Mais quand même, ce prix si bas… Un module de tchat est mis à disposition, vous vous renseignez. On vous répond qu’il s’agit d’un déstockage… Admettons. L’aubaine est trop belle, vous cliquez sur « Commander », remplissez le formulaire, choisissez le mode de paiement, carte bancaire, entrez les numéros et cliquez encore, commandé !

Et puis le temps passe… un jour, deux, trois, aucune nouvelle de la boutique. Vous appelez au numéro indiqué, répondeur. Vous retentez, répondeur à nouveau. Au moins, le tchat fonctionne, des réponses laconiques, quand il y en a, retard de livraison… Excédé, vous en parlez à un proche, qui ne tarde pas à reconnaître l’arnaque au faux site de vente. Vous ne recevrez jamais votre remorque et vous avez perdu 1000 €.

Rembobinons et voyons ce qu’il aurait fallu faire avant de payer.

 

Les faux sites de vente présentent souvent une esthétique très basique. Mais certains imitent à la perfection des plateformes reconnues. Donc, il faut aller plus loin dans ses observation pour les démasquer.

 

Comment reconnaitre un faux site de vente ?

 

Certes, il peut arriver de tomber sur des offres exceptionnelles. C’est même banal finalement sur les gros sites de vente pour des biens de consommation courante, Amazon, Cdiscount, Aliexpress, etc.. Ceux-là sont connus de longue date et proposent en contrepartie des assistances et recours en cas de problème. Mais dans notre exemple, la boutique est inconnue au bataillon, ce qui doit, normalement, vous faire redoubler de prudence.

Lire les conditions générales de vente et autres mentions légales (obligatoires sur tout site de commerce en France) dont on trouve les liens en bas de page peut au moins vous permettre de trouver les coordonnées de la société… si elles ne sont pas fausses elles aussi. Sur notre exemple du jour, ces informations « légales » sont même légion. Ça ne prouve rien, vous devez chercher d’autres signes de fausse boutique en ligne.

 

Les autres signaux d’un « fake shop » à ne pas rater :

– L’adresse internet ne reprend pas la marque commerciale visible du site. Par exemple L’adresse de « La boutique de la remorque » est www.twixxo-maurice.biz… Méfiance ! Ou elle copie carrément l’adresse d’une boutique connue, à une lettre près, genre ammazon.com…

La présence du fameux « s » en tête d’adresse (https://… ) ne garantit pas la légalité du site. Ce protocole garantit seulement que les informations échangées entre ce site et vous sont chiffrées. C’est le cas sur notre exemple du jour.

– Le design autant que la présentation générale du site sont très minimalistes. Peu de catégories ou beaucoup trop, peu de textes, des fautes d’orthographe, des formules de langage maladroites, visiblement mal traduites, peu professionnelles, contradictoires, etc. Par exemple sur notre faux site de vente du jour ces extraits doivent vous alerter : « Les connaissances dont vous avez besoin pour prendre une décision éclairée… financement sans stress… véhicules vérifier et prêt… s’occupe de la paperasserie pour vous… ».

– Tous les produits sont affichés à des prix très bas, loin des prix habituels, sans aucune logique ni justification raisonnable…

Tout cela doit absolument vous alerter. Mais attention, des sites de vente frauduleux paraissent parfois plus authentiques que les vrais ! Donc, s’ils vous sont inconnus par ailleurs, il faut cette fois aller plus loin dans vos recherches.

 

recherche google sur les faux sites de vente

Taper « arnaque » suivi du nom présumé de la fausse boutique en ligne dans Google fait souvent remonter des alertes, s’il y a lieu. Cela doit devenir un réflexe.

 

Comment reconnaître facilement une fausse boutique en ligne ?

 

Le premier réflexe est de taper dans la barre de recherche Google : « arnaque » suivie du nom du site et/ou de la boutique. Si d’autres internautes se sont fait avoir, ils témoignent souvent en ligne. Dans notre exemple du jour (nous avons volontairement masqué le vrai nom de la boutique), c’est déjà très efficace : des alertes remontent de différents sites spécialisés dans la veille en cybermalveillance, tels que signal-arnaques, scamdoc, stop arnaques, etc. (voir ci-dessus).

Des avis sur des plateformes telles que « Trusted shops » sont aussi des indicateurs fiables.

Ensuite, s’il s’agit d’un site étranger, vérifier le nom de domaine sur Whois.com permet de connaitre son ancienneté, voire l’identité de son dépositaire quand elle n’est pas volontairement masquée. Si le nom de domaine a été déposé récemment et l’identité du dépositaire cachée, attention…

Pour les sites français, l’autre incontournable est de vérifier l’existence juridique réelle de la société, avec les infos disponibles en bas de page ou sur les pages légales, puis en saisissant son nom sur société.com. Dans notre cas, là encore les infos obtenues sont accablantes, puisqu’on y découvre que cette société est sensée avoir cessé son activité en juin 2023… Nous avons donc probablement affaire ici à un faux site de vente ainsi qu’à une usurpation d’identité… Bref.

 

Ici un exemple d’informations légales disponibles pour chaque société réellement immatriculée en France sur le site www.société.com. N’hésitez pas à y avoir recours en cas de doute. On voit dans le cas présent que la société a été radiée en 2023… mais continuerait curieusement son activité en 2024 ???

 

Changer votre façon d’acheter sur internet

 

Le commerce en ligne a redéfini les règles qui régissaient auparavant l’achat d’un bien dans un magasin physique. Sans contact visuel ou verbal avec le vendeur en ligne, il faut absolument revoir nos façons d’acheter, de consommer et donc s’entourer de précautions essentielles et systématiques.

On l’a dit, les grandes plateformes de vente protègent, en général, les consommateurs… lorsqu’elles ne sont pas elles-mêmes victimes de faux vendeurs ! Google référence des milliers de sites frauduleux, démontrant que la Justice est encore dépassée par le foisonnement d’escroqueries numériques.

C’est donc aussi à nous, simples utilisateurs, d’aider les autorités à faire le ménage sur internet en leur signalant les sites frauduleux.

Un nombre important de ces arnaques aux fausses boutiques ou « fake shop » provient du phishing. Qui fonctionne ainsi : vous cliquez sur un lien dans un mail que vous pensez provenir d’un site de vente officiel, et arrivez sur une imitation parfaitement frauduleuse sur laquelle vous saisissez vos numéros de carte et/ou autres données confidentielles…

Notre exemple du jour dévoile un faux site de vente encore référencé sur Google. Ainsi, via une simple recherche, nombre d’internautes achètent chaque jour sur de fausses boutiques en ligne des biens qu’ils ne verront jamais.

 

Quelle que soit la boutique en ligne, n’achetez jamais les yeux fermés.
La méfiance doit devenir votre réflexe n°1 !

 

Une nouvelle fois, rappelons cette règle de survie essentielle sur internet : vous êtes le premier garant de votre sécurité, alors ouvrez les deux yeux, soyez curieux, observateur, prudent, prenez votre temps de vérifier avant d’acheter. Pour résumer :

  • méfiance absolue pour les offres trop alléchantes à prix cassés défiant toute logique commerciale et/ou sans justification raisonnable
  • privilégier les sites connus, avec des possibilités de recours en cas de non livraison
  • pour des produits plus spécifiques proposés par des boutiques spécialisées, là aussi privilégier des sites connus, réputés
  • excepté pour les grandes plateformes de commerce en ligne et autres boutiques spécialisées reconnues, privilégier si possible des sites français sur lesquels vous pourrez facilement trouver des informations (société.com, verif.com, etc.), vérifier l’adresse, contacter un interlocuteur, vous assurer que la société existe réellement
  • utiliser des moyens de paiement sécurisés, comme Paypal (avec l’option assurance), des cartes bancaires virtuelles
  • s’assurer que la boutique offre un suivi de commande
  • au moindre doute, prévenir sa banque et annuler le paiement si possible
  • en cas d’arnaque avérée, signaler le faux site de vente à un organisme officiel (Thésée)

 

* nous avons volontairement masqué toute information du faux site de vente nous ayant servi d’exemple pour cet article

 

Mots clés : Arnaque | Conseils

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